Le parent parfait
Je me considère comme une bonne maman. Pas la meilleure que je puisse être, mais j’y travaille – on ne parle pas d’être la meilleure tout court, parce que ça n’existe pas et que c’est un but dont la recherche fait obligatoirement plus de mal que de bien. Pourquoi je me considère comme une bonne mère ? Simplement parce que je me pose des questions. J’ai envie de faire mieux. Même si souvent j’échoue, comme tout le monde. On ne vit pas dans un monde aseptisé. Il y a trop de paramètres sur lesquels on ne peut pas influer pour toujours réussir à mettre en pratique la jolie petite image ou théorie qui est là, dans notre petite tête. Quoi ? Genre la FATIGUE, la vie au milieu des cris et des disputes, notre propre éducation, les jours où on a nos règles, notre génétique, la couleur de nos chaussettes ou encore la position de Mercure par rapport à l’axe de rotation de Mars. Ou des trucs du genre.
Des stories sur Instagram à cet article
Sur Instagram, j’aime bien partager des petites réflexions en story. Ce n’est jamais prémédité, c’est l’envie du moment, une chose qui me fait penser à une autre et l’envie de partager ça avec quelqu’un. Pis quelqu’un, ben c’est toi, derrière ton écran, parce que quand on est maman à 100%, ben on n’a pas des max d’adultes intéressés sous la main pour leur en parler en vrai. Pour ça, les réseaux sociaux, c’est chouette.
Les stories, j’aime bien parce que même si des fois je dis quand même des conneries ou je fais des sons ou une tête bizarres :
- Je peux montrer ma tête plus ou moins à n’importe quel moment, pourvu que je me sois peignée la moindre, grâce à la magie des filtres. Si je ne faisais de stories que les jours où je considère avoir une bonne tête (quand je suis maquillée donc), ça n’arriverait pas souvent;
- Je ne suis pas obligée de relire 3 fois pour être sûre que je n’ai pas fait une faute d’orthographe (je déteste les fautes d’orthographe). Bref ;
- C’est bien aussi l, parce que les jours où j’en fais beaucoup, j’ai pas besoin de parler de ma journée à mon mari. S’il a eu du temps pendant sa pause de midi, il a regardé et il sait déjà tout 😉 Nan je rigole, je lui parle quand même. Et je le supplie d’arrêter de les écouter devant moi, je déteste ça.
Il y a certaines stories qui ont vraiment plus de succès : celles où je vous parle de mon quotidien de maman en mode un peu fail, un peu pas parfait quoi, mais pas l’énorme loose quand même. J’ai beaucoup de messages privés, de mamans qui me disent « merci de partager ça, ça fait du bien ! ». Je suis toujours un peu étonnée, parce que c’est vraiment des vérités de base. Et il y a quand même pas mal de mamans qui en parlent… sur Instagram en tous cas. Parce que dans la vraie vie, salut ! Même entre copines, on peut généreusement suspecter quelques petits mensonges ou omissions sur les parfaits enfants… Alors les filles, si toutes les mamans étaient un peu plus honnêtes, je suis sûre que tout le monde s’en porterait mieux et ça ne ferait pas chuter la natalité pour autant !
Alors puisque vous aimez lire ce genre de vérités, je me suis dit que j’allais en mettre par écrit quelques unes très basiques, mais souvent tues. Celles sur lesquelles on ne s’attarde en principe pas. Ces trucs vraiment de base qui sont vécus probablement par une majorité des gens, mais qui sont… un peu tabou. Direct ça fait super sérieux hein !
Pourquoi 8 ?
En vrai, j’avais écrit « 10 vérités (…) », ça en jetait bien, ça faisait très « article dans Marie-Claire ». Sauf que bon, à ce stade, je n’en ai trouvé que 8 qui soient vraiment pertinentes.
Pourquoi des vérités ?
Je ne veux pas dire que souvent les parents mentent sur les « performances » de leurs enfants. Mais parfois, ils ne disent pas tout. On est tellement jugés de nos jours. Partout, tout le temps. Pour ce qu’on dit, ce qu’on fait, ce qu’on ne dit pas, ce qu’on ne fait pas. Cette société de la performance, on la retrouve aussi dans la parentalité. Les enfants parfaits, les tenues d’enfants parfaits, les chambres d’enfants parfaits. C’est quoi d’abord un enfant parfait ? J’ai l’impression que c’est un enfant :
- qui dort bien ;
- qui mange bien (et de tout, please) ;
- qui est calme et obéit ;
- qui parle bien et poliment ;
- qui s’en sort bien en collectivité.
Bref, qui est docile et correspond aux attentes des adultes. Qui est un faire-valoir pour le parent en fait, non ?
Mais en réalité, tous les parents sur terre doivent bien admettre que c’est un leurre ! Ils ont leurs qualités, leurs défauts, chacun différent, mais ce sont des enfants. Les caractéristiques cumulatives énumérées juste avant ne peuvent s’appliquer qu’à un robot.
Donc voilà, ce que je vais partager avec vous ce sont des expériences de vie. Pas forcément glamour, ni parfaites, mais réelles !
De parent ?
Alors en fait je devrais plutôt dire « de moi » 😛 Je vous relaterai uniquement des expériences que nous avons vécues dans notre famille, avec nos 3 filles.
Pourquoi elles feraient du bien aux autres ?
Simplement parce que quand je vois le nombre de réactions à mes stories sur le sujet, je ne peux que reconnaître qu’apparemment il y a vraiment un besoin ah ah ! Ca semble vraiment bête, parce que c’est des choses tellement simples, mais on dirait qu’on n’en parle pas assez ouvertement, pas assez sincèrement.
Allez hop, on y va !
1. Mes enfants n’ont pas fait leurs nuits à la sortie de la maternité
Sans blague. Les nuits. LE sujet avec lequel on rabâche les oreilles des (jeunes) parents à tout bout de champ. Tu es à peine rentrée de la maternité avec ton poupon tout neuf que tout le monde – jeunes, vieux, parents, non-parents, cette question est universelle – te demande « Il dort bien ce petit ? Il fait ses nuits ? ». Pour ma première, ça me stressait. Genre si tu réponds non, c’est comme si tu échouais à un test. Pour ma deuxième aussi. Pour ma troisième, j’avais juste envie de répondre « Qu’est-ce que ça peut vous faire ? ». Mais je suis restée polie. En fait pour un tout petit, on te jauge à i) son sommeil et ii) la fréquence à laquelle il se nourrit (raaah, pis cette question « Tu le nourris? » Nan je le laisse se servir dans le frigo 😉 Genre dire allaiter ça fait mal à la langue ou bien ?). Plus ce petit être sera indépendant tôt, plus on te fera croire que tu as réussi. Mais réussi quoi ?
Alors la vérité chez nous : ma première a fait ses nuits à 3 mois tout pile. Des belles nuits de 12h, sans problème d’endormissement (elle en a eu bien plus tard, je vous rassure). Et on a trouvé ça dur. Ah ah ah. Bande de néophytes qu’on était. Tu m’étonnes que mon mari voulait remettre la chose moins de 12 mois plus tard.
Ma deuxième fille, née 20 mois après la première, ça a été une autre histoire. A 3 mois, elle fait ses nuits (enfin, nos nuits) pendant 15 jours. Bim bam boum, danse de la joie, l’affaire était dans le sac. Que NENI mes amis ! Après 2 semaines, elle est revenue à ses bonnes habitudes, en général un réveil par nuit. Chaque soir, on la couchait avec l’espoir – même pas secret – que cette nuit serait LA nuit. Celle où elle recommencerait à dormir sans pleurer au milieu de la nuit. Quand elle a eu 6 mois, on s’est dit qu’il fallait qu’on arrête d’espérer. Parce que ça nous tombait sur le moral (coucou aussi la dépression du post-partum, mais ça je vous en avais parlé ici). On a décidé de la coucher tous les soirs sans arrière-pensée. Et vers 20 mois, lors de nos premières vacances en Italie, elle a dormi. Pas toutes les nuits, mais la quasi-totalité. Sans se réveiller, sans biberon pendant la nuit (qu’on avait supprimé dans la douleur à ses 18 mois). C’était comme ça. Il n’y avait sûrement rien à « faire ». C’était le moment.
Du coup pour notre troisième, on était armés, mais il ne faut pas se mentir, on espère quand même toujours que ça sera mieux. Et non, en fait ça a même été pire. Avant 7 mois, elle n’alignait pas plus de 30 minutes de sieste dans la journée. Elle se réveillait toutes les deux heures la nuit. Pendant longtemps. Genre 1 an. Alors certaines nuits mieux que d’autres, mais un ou deux réveils c’était extrêmement rare. Un peu avant son premier anniversaire, après avoir testé tout un éventail de choses, je suis allée voir une kinésiologue et il y a eu du progrès. Pas de miracle, mais gentiment elle est passée plutôt à un réveil que 2-3-4-5-6. Aujourd’hui elle a 17 mois. Elle se réveille toujours minimum une fois par nuit. Et on lui donne un biberon. C’est mal, mais c’est comme ça. Par phases (les dents, la lune, les rhumes, la couleur de son pyjama, on ne sait pas), elle recommence à se réveiller de nombreuses fois par nuit. C’est comme ça. Cela finira bien par passer.
Evidemment qu’on préférerait qu’elle dorme, qu’on dorme. Mais c’est une petite fille adorable, super éveillée, plutôt facile en journée, même si elle montre déjà son petit caractère. Alors voilà, on attend que ça passe. Et quand on l’accepte, c’est déjà plus facile à vivre. Mais bien sûr que ça ne nous empêche pas de râler là-dessus 😛
2. Mes enfants ne mangent pas de tout, voire carrément pas grand-chose
Ma fille aînée mange plutôt bien. Elle n’aime pas tout, mais elle goûte. Donc quand elle me dit qu’elle n’aime pas, je la crois, parce qu’elle a goûté 😛 Ma deuxième, c’est une autre histoire. A 1 an, elle a progressivement refusé de manger tous les légumes, puis tous les fruits. Même mixés, en soupe, en galette, en n’importe quoi, elle va être capable de détecter le grain de brocoli qui a atterri dans son assiette parce que j’ai coupé sa viande avec mon couteau qui avait – oh malheur – touché un brocoli. Elle tolère la sauce tomate sur la pizza, évidemment elle aime le ketchup (si tant est qu’on puisse considérer qu’il y ait un peu de tomate dans le ketchup ah ah ah), sinon nada, niet, que dalle. Elle mange la banane, les fraises et les compotes, mais uniquement pommes-fraises. Heureusement donc que les bananes, y’en a toute l’année 😉 Elle a 5 ans.
Oui, ça me dérange. J’ai peur que ça se ressente sur sa santé. Peur qu’elle ait des soucis de poids. Peur que plus jamais elle ne touche un légume. Mais la forcer, c’est un calvaire. Tout le repas va se transformer en crise géante, elle qui va pleurer et ne rien avaler, sa sœur qui va pleurer de compassion pour elle. On va tous s’énerver. Donc on ne force pas. On attend que ça passe. Naturellement, ce n’est pas bien vu par tout le monde. On pourrait autant la forcer à finir son assiette et lui resservir ses légumes au petit déj au besoin. Parce que ça, « ça marche ». Sauf que ce n’est pas notre philosophie et tant pis pour ceux qui pensent qu’on ferait mieux de serrer la vis. Evidemment, elle a une assez grande résistance au changement et lui faire goûter des aliments (je ne parle pas des fruits et légumes, mais du reste) qu’elle ne connaît pas ou pas bien, c’est plutôt la galère. Donc niveau alimentation équilibrée et variée, on repassera. C’est comme ça. Est-on des mauvais parents pour autant ? Je ne crois pas.
3. Mes enfants n’ont pas été propres à 2 ans
La propreté, autre fer de lance des pro-jugement. Si si, on le connaît tous cet enfant dont les parents nous racontent l’air de rien qu’à 14 mois, il réclame le pot et qui est propre jour et nuit à même pas 2 ans. Je ne dis pas que ça n’existe pas. Mais juste que ce n’est pas forcément la règle. Je vois régulièrement passer des posts sur un groupe Facebook de parentalité bienveillante (en plus) de mamans qui s’inquiètent que leur enfant de 18 ou 20 mois ne s’intéresse pas au pot.
Alors je vais vous dire que l’avantage d’avoir des enfants rapprochés, ou beaucoup d’enfants, c’est que tu ne te prends pas la tête avec ça. Quand notre deuxième est née, la première avait 20 mois. Si elle était restée enfant unique, on se serait peut-être préoccupés de la propreté. Mais on avait d’autres chats à fouetter. Elle a reçu un pot supersonique avec des princesses, de la musique et tutti quanti. Elle ne s’y est jamais intéressée. Et on n’a pas insisté. C’est elle qui, 2 mois avant ses trois ans, nous a demandé de mettre des culottes. Sérieux, j’aurais pu sauter de joie, mais j’étais partagée. J’avais peur des accidents, des habits à changer, du travail en plus quoi. Mais rien du tout. Elle a été propre du jour au lendemain, avec 2-3 petits accidents au début, mais vraiment rien de grave. Et pareil pour la nuit 3 semaines après.
Forts de cette expérience (faite un peu sans le vouloir), on a vraiment été convaincus qu’attendre que ça vienne d’elle était la bonne solution. Et ça a été pareil pour notre deuxième. Ça a pris un peu plus de temps. Elle avait 3 ans et 4 mois. Ce n’est pas tard non plus, mais je peux dire que j’en ai vu des roulements d’yeux et entendu des « moi il était propre à … ». Elle a 5 ans et elle a toujours des couches la nuit. Pour elle, la jour et la nuit ne sont pas allées de pair. Pas du tout. Mais on n’a pas forcé. Ce n’est pas anormal du tout. Ça fait plusieurs semaines que ses couches sont sèches (à part quelques rares exceptions), mais pour l’instant elle ne veut pas les enlever. Ça nous va. Elle nous dira quand elle sera prête. Bon, c’est clair que si dans 2 mois elle ne veut toujours pas, une petite discussion s’imposera peut-être 😉 Mais autant dire qu’on ne va pas changer de technique pour la troisième.
4. Mes enfants ont mangé des petits pots industriels
Le mal. Le mal, je vous dis. Et Dieu sait que pour moi les petits pots faits maison c’était juste une évidence. Mais elles ont survécu. J’ai fait la majorité des petits pots moi-même. Pour toutes les 3. Mais j’ai eu des moments de creux, des jours où je n’avais pas envie. Alors pour ces moments-là, il y avait les petits pots tout faits et voilà. C’est la vie. Je m’étais dit « jamais », mais quand on est parent, il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ». Là je n’ai pas vraiment ressenti de jugement, parce que c’est quelque chose qui se passe à la maison, donc j’étais moins confrontée au regard des autres. Et puis quand je vois la variété de petits pots dans les magasins, je me dis que beaucoup de gens doivent en acheter quand même 😉 Heureusement, à part notre première à qui on a religieusement donné des purées à la cuillère jusqu’à 18 mois (si si), les autres ont rapidement exprimé le désir (=hurlé) de manger elles-mêmes et comme nous. Ça simplifiait grandement les choses.
5. Mes enfants mangent des repas sans légumes (parce que je n’en ai pas fait !)
Et oui, encore le mal. Ça m’arrive de cuisiner (si on peut appeler ça cuisiner) des pâtes au beurre avec du fromage râpé et c’est tout. Pour Inès comprise, si je n’ai pas de légumes à réchauffer (je peux bien lui donner un légume cru à croquer, mais elle va plus le déchiqueter et le cracher que le manger, donc je ne sais pas si ça compte). N’appelez pas les services sociaux tout de suite, je vous rassure, ce n’est pas tous les jours. Mais ça arrive. Manque de temps, manque d’envie, marre de cuisiner des trucs sains qu’elles ne voudront pas manger. Alors un coup de détente, on lâche prise et on mange dans la bonne humeur !
6. Mes enfants ne disent pas toujours bonjour
On connaît tous la chanson de Dutronc « Fais pas ci, fais pas ça », avec cette série sans fin d’injonctions qu’on fait aux enfants, dont « répond quand on t’appelle, sois poli dis merci ». Même si on n’est clairement pas fans de la sévérité à outrance et contre les fessées et autres claques, on ne laisse pas nos enfants grandir en stabulation libre pour autant. Il y a des règles sur lesquelles nous insistons et la politesse en fait partie.
Mais nos enfants sont des rejetons normaux, avec option timide, voire carrément farouche et parfois quand ils arrivent dans un endroit qu’ils ne connaissent pas – ou même dans un endroit qu’ils connaissent, mais qui est rempli de gens qu’ils ne connaissent pas forcément ou qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps – ils auront tendance à vouloir plutôt se planquer derrière nos jambes. Ou ailleurs. Personnellement, j’expérimente régulièrement la mise en pratique de l’expression « se cacher dans les jupes de sa mère », qui pourrait même être rebaptisée « se cacher à moitié sous la jupe de sa mère », ce qui peut se révéler pas méga glamour si tu n’as pas les jambes d’Adriana Karembeu, mais là je m’égare.
Tout ça pour dire que oui, nos enfants n’ont parfois pas envie de dire bonjour tout de suite et de claquer des becs à toute une foule de personnes qu’ils voient deux fois par an. Alors on n’insiste pas, on leur explique qu’on comprend qu’ils ne soient pas encore à l’aise et qu’ils iront dire bonjour un peu plus tard. Pareil avec le « merci » quand ils viennent de recevoir THE cadeau. On les laisse savourer 5 minutes et puis on rappelle gentiment qu’il faut aller remercier. Mais ça, ça va nettement mieux en grandissant je trouve.
Il reste le « au revoir ». Là généralement, c’est parce qu’ils sont nazes après une journée à avoir joué avec les copains/cousins ou après avoir tenu une après-midi entière enfermés au resto avec 15 adultes. Généralement, quand tu as enfin réussi à les motiver obliger à se préparer à partir, tu as rarement envie de différer le truc pour laisser mûrir l’envie de dire au revoir. On accepte alors qu’ils fassent un « au revoir » collectif avec la main s’ils n’ont pas envie d’aller embrasser tout le monde.
Et tant pis pour ce que la grande-tante Germaine peut bien penser de ce laxisme effronté.
7. Mes enfants ne vont pas (souvent) à l’école à pieds (en hiver en tous cas)
Et oui, je le sais, aller à l’école en voiture, c’est PAS BIEN. On reçoit même une jolie circulaire chaque année qui nous rappelle tout ça et je suis tout à fait d’accord avec le principe. Mais on habite à 1 km de l’école, donc il faut quand même anticiper la moindre. Et puis j’ai un petit fardeau de 17 mois à traîner aussi (elle a bon dos).
Donc à la belle saison, j’avoue que si l’horaire de sieste de numéro 3 le permet, je fais volontiers le trajet du midi à pieds (le matin elles y vont avec leur papa et l’après-midi, il n’y a que ma grande qui va à l’école et elle y va seule depuis la fin de sa 2e année). Mais quand il commence à faire moche et froid, ma motivation en prend un coup.
Pour l’instant, j’ai encore une bonne excuse, parce qu’Inès fait une sieste la matin la plupart du temps et comme je dois la réveiller, j’attends le plus tard possible et après je file en voiture. Par contre, ma contribution à éviter l’embouteillage de bagnoles devant l’école à 11h30, c’est que si je ne trouve pas de place de parking officielle près de l’école, je vais me garer plus loin et je fais le dernier bout à pieds. Parce que c’est vrai qu’à s’entasser le moteur qui tourne ou se parquer n’importe où, c’est un vrai souci pour la sécurité des petits piétons. Et disons que je ne suis qu’une mère à moitié indigne, puisque ma fille de bientôt 7 ans préfère déjà rentrer avec ses copines, même sous une pluie battante, plutôt que de rentrer avec sa pauvre mère et ses petites sœurs 😉 Autant te dire que je me réjouis que ma deuxième rentre de l’école seule à pied, parce que faut pas se mentir, tu économises non seulement le temps de te rendre à l’école pour l’heure de la sonnerie, mais ta matinée se rallonge aussi encore du temps de trajet de retour à pieds. Oui, quand tu es maman à plein temps, il faut savoir te réjouir de petites choses. D’ici que je me retrouve seule 4 matinées par semaine à la maison, faudra encore attendre 3 ans et demi, donc bon, je peux bien me réjouir de 30 minutes supplémentaires hein 😉
8. Mes grandes ont des fringues Reine des Neige, princesse XY et autres joyeusetés super sobres et tendance
Et oui, bien sûr que tu t’étais jurés que tes enfants seraient plutôt fringués en couleurs sobres et pas trop bariolées, en belles matières et jolis accords. Exit le rose bonbon, le violet qui fait mal à la tête, Hello Kitty et sa clique de copines franchisées. Mais la réalité t’a vite rattrapée. Comment résister à ta petite princesse qui veut tellement un de ces trucs « comme ses copines » ? Pis même si tu résistes, tu peux être sûre que quelqu’un d’autre va craquer à ta place. Genre une grand-maman. Hum.
Donc personnellement, j’ai décidé de lâcher prise. Partiellement. J’avoue, il y a quelques t-shirts qui ne sont jamais ressortis de la buanderie et sont partis au sac des habits à donner, ni vu ni connu. Mais on a convenu ensemble (parce que je leur ai expliqué, ça me semble important) qu’il y a certaines choses qui peuvent être recouvertes de princesses ou autres, comme les parapluies, les pantoufles de l’école, les culottes ou les pyjamas, mais que par contre les rideaux et autres housses de couette, c’est niet (je ne dis pas que c’est mal hein, on est d’accord, chacun fait ce qu’il veut. Personnellement je ne suis pas fan, voilà tout). Et puis heureusement, je dois avouer qu’à 5 et 7 ans, ça semble déjà moins les séduire. J’ai même réussi à leur vendre du jaune moutarde, arguant que c’était tendance… comme quoi, qui ne tente rien n’a rien !
* * *
Voilà, je suis sûre que je pourrais encore en trouver d’autres, mais je m’arrête là, un tas de linge de la hauteur du Machu Pichu m’attend. Et un bébé qui a fini sa sieste aussi. J’espère que ce petit article en mode #laveritetoutelaveriterienquelaverite t’aura plu, fait rire ou déculpabiliser. Car telle est sa seule prétention ! La mère parfois humainement imparfaite – mais bien réelle – que je suis te souhaite une belle journée !
Mmmmh j’ai tout de suite pensé au point 9: quoi, elle ne marche pas? Mais au moins elle se tient debout (sans que tu l’y aides bien entendu car même si elle hurle de rire quand tu la tiens, c’est bien connu que #motricitelibre t’interdit toute intervention qui pourrait aller contre la nature (oui oui j’avais imaginé la tenir debout là journée faite c’est clair^^)? Nan, à 8 mois, nada! Et tu sais quoi, même à 9 nada! Et ce sera pareil pour les suivants! Je m’en tape de l’âge auquel elle marchera, je verserai ma petite larme ce jour là, peut importe la date ou son âge!
Ps: a 30 ans, je fais toujours pas d’adieu « complet » et opte pour un aurevoir général d’un signe de la main… pis en vrai je fais pareil à l’arrivée aussi😬! Alors je crois que je ne forcerai pas mon bébé dans ce sens… bref, merci pour ces mots, c’est rassurant de lire qu’on « subit » tous ces mêmes remarques même si souvent cela nan rien de malveillant, c’est usant!
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