Le liniment et le change de bébé
Si tu as des enfants, tu as certainement entendu parler du liniment.
Pour ma part, je n’en ai entendu parler que lorsque ma deuxième fille devait avoir 1 an et je ne sais pas pourquoi, ce nom me semblait barbare. Heureusement, j’ai pris le temps de m’y intéresser et depuis ce moment-là, bye bye lingettes cracra, on est passé du côté clean de la force !
Il faut dire que pour ma première fille (née début 2012) et pour le début de vie de ma deuxième (née fin 2013), je n’avais pas encore entamé vraiment ma réflexion sur les produits que nous utilisions. Mon aînée a donc eu droit au Mustela et Compagnie, parce que c’était ça qui « sentait bon le bébé ». Si je regrette ? Oui, mais en même temps, j’ai agi avec les informations que j’avais à l’époque, sans penser à mal.
Pour ma deuxième, je suis passée à des produits de type Weleda et au liniment que j’achetais chez Essentialis (il contient du Benzyl Benzoate, qui est un allergène, mais personnellement, nous n’avons pas rencontré de souci avec ce produit).
Pour ma troisième (née en été 2017, donc un bon petit moment plus tard), mon stade de réflexion était tout autre et je me suis dit que ce fameux liniment devait peut-être pouvoir être fabriqué maison. Pour pouvoir contrôler ses composants (car attention, les liniments « tout faits », qu’ils soient industriels ou pas, peuvent cacher des composants tout à fait étonnants et surtout bien cracra) et aussi pour des questions économiques et écologiques.
Au niveau de la recette, je ne suis pas allée chercher bien loin. J’ai suivi le premier résultat de ma recherche et comme elle me convenait, je n’en ai jamais changé ! Vous la trouverez ici. C’est très simple, d’autant qu’un des trois ingrédients est certainement déjà présent dans votre cuisine 😉 .
Personnellement, je fais directement une double dose et je conserve ce qui ne rentre pas dans mon flacon dans un bocal en verre. Je n’ai jamais ajouté d’extrait de pépin de pamplemousse pour la conservation et n’ai jamais rencontré de problème.
Pour des questions de coût, j’ai rapidement renoncé à faire du liniment aux huiles végétales spécifiques. J’utilise une moitié d’huile d’olives bio et une moitié d’huile de tournesol bio. Cette dernière est également nourrissante et apaisante, elle a pour avantage de couper un peu l’odeur assez forte de l’huile d’olives et pour un coût modéré.
Voilà, vous savez tout ! Je mets le liniment dans un flacon-pompe en céramique destiné au savon. Le nettoyage n’est pas le plus simple, mais je remplis plusieurs fois le flacon d’eau bouillante, je le ferme, le secoue et je recommence. J’ajoute du vinaigre lors du premier « tour » et ensuite uniquement de l’eau et je laisse sécher à l’air libre. Pareil pour la partie « pompe », je pompe plusieurs fois quand le flacon est rempli d’eau bouillante et le tour est joué !
Le liniment est connu principalement pour le change, mais il y a aussi plein d’autres possibilités d’utilisation (des exemples ici). A côté du liniment, nous utilisons uniquement de l’eau, en ayant à disposition un petite bassine de ce type sur la table à langer de la chambre. Nous utilisions de l’eau tiède les premières semaines (vous avez le choix de remettre de l’eau tiède avant chaque change ou de garder tout à côté un petit thermos d’eau chaude préparé en début de journée de rallonger à chaque change l’eau tempérée pour la réchauffer un peu), puis de l’eau à température ambiante (changée une fois par jour).
Quand nous utilisons de l’eau (pour les pipis et autres nettoyages), nous avons décidé de privilégier des lingettes lavables, un petit geste pour l’environnement. Tu me diras que le nerf de la guerre, c’est les couches, mais franchement même si l’idée a occupé mon esprit quelques temps, je n’ai pas osé franchir le pas pour la troisième… Donc diminuer les cotons jetables, c’était déjà un petit pas. Je trouvais les lingettes lavables qu’on peut acheter trop grandes et… un peu chères, car j’en voulais beaucoup, histoire de ne pas faire une machine tous les deux jours juste avec des lingettes (oui, tu te rappelles sûrement que ces petites bêtes, on les change à tout bout de champ les premiers mois…). J’ai donc opté pour une solution pragmatique : j’ai acheté du tissu adapté, au mètre (micro-éponge de Tencel double face) dans une boutique qui s’est avérée être tout près de chez moi, Au fil de la Nature (mais qui a un super site internet et vend d’ailleurs également des kits d’éco-couture pour en faire). J’ai découpé le tissu à la taille que je souhaitais (même taille qu’un coton jetable) et je les ai simplement fait surjeter par une couturière pour que les bords ne s’effilochent pas. A la pièce, le prix est imbattable, même si ce ne sont pas les lingettes les plus jolies de la Terre, elles font le job ! En maintenant 18 mois de lavages réguliers à haute température, elles n’ont pas bougé.
Pour les jolis cacas de bébé, je n’ai pas réussi à me résoudre à utiliser du lavable, j’utilise donc le liniment sur un coton bio jetable 😉 .
Autres petits partages relatifs aux soins de bébé
A ce stade, tu auras compris que je ne vais pas partager grand chose de ce que j’ai mis en place avec mes deux premières. Et pour la troisième, ça va être relativement rapide 🙂 .
Les premières semaines, nous l’avons baignée uniquement avec de l’eau et du lait maternel, puis avec la crème lavante Weleda. Puis je me suis rendu compte que bien que sa composition soit « clean », son 4e composant en termes de quantité était l’alcool, qui est plutôt irritant et asséchant pour la peau. Bien que nous n’ayons rencontré aucun problème avec ce produit (que nous utilisons toujours pour la piscine ou les déplacements courts), nous avons décidé d’opter pour le savon d’Alep pour toute la famille. Je l’utilise moi-même depuis bientôt 2 ans et demi. Nous prenons la « version » à 35% de baies de laurier. Elle est un peu plus chère, mais plus douce et adaptée aux peaux sensibles.
Sinon une crème au zinc indispensable en cas de gros érythème fessier. J’ai pris celle d’Essentialis pour changer de la traditionnelle Oxyplastine.
Une crème au thym (clean) en cas de petit rhume (dès 2-3 mois).
En cas de grosse sècheresse de la peau, nous avons appliqué une huile végétale toute simple (l’huile de calendula est particulièrement adaptée au tout petit ou aussi du lait maternel), typiquement quand les bébés (enfin les nôtres :-S ) pèlent totalement quelques jours après la naissance et que certains endroits peuvent être irrités. Sinon, le moins on en met, le mieux c’est ! La peau de bébé n’a besoin ni de crème de jour, ni d’eau nettoyante, de crème de change ou autre parfum. Si vous allaitez, le lait maternel fait plus ou moins tout, c’est assez dingue !
N’hésitez pas également à vous tourner vers les hydrolats (aussi parfois appelés « eaux florales », ça doit être plus vendeur) – les huiles essentielles n’étant à utiliser que sur avis de professionnels éclairés – en cas de petits désagréments, ils peuvent être des alliés précieux (pour les plus grands et pour les adultes aussi) ! Nous avons testé :
- l’hydrolat de fleur d’oranger : pour calmer et détendre (une cuillère à café dans le biberon du soir);
- l’hydrolat de camomille romaine : magique en cas d’irritation des yeux (en cas de gros rhume avec les secrétions nasales qui sortent par les yeux, si tu vois ce que je veux dire…) ou de conjonctivite (non bactérienne, car si bactérienne, tu devras passer peut-être par la case antibio) => imbiber un coton et nettoyer l’œil / faire une compresse.
Celui de lavande vraie est aussi très recommandé, mais nous ne l’avons jamais testé. Il y a plein d’articles sur le thème, notamment ici ou encore ici. En plus, ils pourront vraiment servir pour toute la famille (par exemple un mettre un peu dans un flacon spray et hop, un petit tonique pour Maman).
Les hydrolats doivent généralement être conservés au réfrigérateur.
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Voilà, j’espère que ce petit partage pourra vous être utile ! N’hésitez pas à poser vos questions sur Instagram ou ici en commentaires !
Bien que ce ne soit pas un produit fait maison, ce qui est super pour le bain de bébé (et même pour les adultes en fait…) c’est les sachets de son de froment « Balma Baby ». C’est un produit Suisse, sans parfum ni agent conservateur et provenant de culture biologique. Les sachets peuvent s’utiliser comme des éponges et rendent l’eau douce comme du lait pour nettoyer et soigner la peau de bébé, tout en prévenant les irritations avec un léger effet anti-inflammatoire, grâce aux feuilles de mauves et les fleurs de camomille qu’elles comportent. Les petits plus ? Un sachet peut aisément s’utiliser 2 à 3 fois et les résidus sont compostables ! Testé et approuvé chez nous depuis la naissance de notre petit trésor… 🙂
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